mercredi, mai 18, 2016

Les accords Sykes-Picot, Le livre Blanc et le Struma.

Les accords Sykes-Picot, Le livre Blanc et le Struma.

Je ne suis pas Historien ni Géopoliticien mais un simple consommateur conscient de l’histoire de mon Peuple telle que nous la servent nos Médias ce qui me précipite dans l’engrenage des actions politiques qui agitent notre quotidien…
La visite du Ministre des “Affaires étrangères” du gouvernement français sera suivie par celle du Premier Ministre qui sont, comme ils le déclarent, effectuées pour renouveler l’engagement de la France à la “sécurité” d’Israël, m’interpella.
On sait que les accords Sykes-Picot ont établi les cartes des zones d’influence de la France et celle de la Grande Bretagne au Moyen-Orient après le démantellement de l’Empire Ottoman, la proximité des dates anniversaires de la signature et de l’application des restrictions du “Livre blanc” me plongèrent dans les événements qui précedèrent et qui se déroulèrent pendant cette période sombre et cauchemardesque pour mon Peuple et qui a abouti à la Shoah.
La Turquie qui traditionnellement offrait un asile naturel pour les Juifs changea d’attitude après son démantèlement, l’Europe et le reste du Monde se ferma pour les Juifs les uns arguants une neutralité les autres par calcul géopolitique ou après des menaces de l’Allemagne conquérante.
Un événement qui à lui seul concrétise et résume la situation “Le Struma” La situation des Juifs roumains était la même que dans toute l'Europe sous contrôle nazi, la Fédération des communautés juives de Roumanie suite à la proposition d’Antonescu le chef de l’Etat aux cercles sionistes britanniques et américains, une taxe de 10 dollars par Juif autorisé à quitter la Roumanie (la population juive de Roumanie 800 000 personnes). les anglo-saxons avaient refusé que des associations anglaises ou américaines puissent financer un dictateur fasciste, mais même après cette date, Antonescu tolérait que le Service maritime roumain, puisse convoyer vers Istanbul (la Turquie étant neutre) les Juifs roumains, une association sioniste de Bucarest affrète la Struma pour 769 réfugiés juifs qui envisagent de demander à Istanbul des visas pour la Palestine. 
Le navire était si rouillé que l'équipage disait que « seule la peinture sépare la cale de l'eau. » 
le Struma quitte le port roumain de Constanța pour Istanbul. Le 16 décembre, le Struma arrive dans le port turc de Büyükdere, au nord du Bosphore, mais les autorités turques interdisent tout débarquement, ils durent attendre dix jours pour être autorisés à distribuer aux passagers la nourriture chaude, 
l'Agence juive demande aux autorités mandataires britanniques d'accepter les réfugiés. Après soixante-trois jours d’attente, les autorités turques refusèrent de lever la quarantaine.
Les policiers maritimes turcs encadrèrent le Struma, menaçant de tirer sur quiconque tenterait de se jeter à l'eau. Les autorités portuaires ordonnent au navire d'appareiller, remorqua le Struma en mer Noire où il fut torpillé Un seul homme, David Stoleru ou Stoliar, survivra à l'attaque et au naufrage.
Il faut rappeler que la frontière française fut fermée devant un flux de Juifs qui avait atteint le chiffre de 30000 ce qui peut être sauva la vie à quelques uns.
Le Haut-Commissaire Harold MacMichael qui « plus que tout autre a œuvré pour empêcher l'entrée en Palestine des réfugiés du Struma » commentera : « Le destin de ces gens a été tragique, mais il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de citoyens d'un pays en guerre contre la Grande-Bretagne venant d'un territoire sous contrôle ennemi », tandis qu'à la Chambre des Lords, Walter Guinness, déclare que « la Palestine est trop petite et déjà surpeuplée pour accueillir les trois millions de Juifs que les sionistes veulent y amener » et que « les anthropologues estiment qu'il n'y a pas de race juive pure».
La désunion des Juifs américains et anglais. 1942-1944, et celle d’aujourd’hui entre les sionistes et les autres, entre le gouvernement israélien et les gauches internationales regroupant les opposants juifs

 Le spectacle de ces communautés juives qui s’entredéchirent sert d’excuse aux dirigeants politiques pour ne pas agir.
« On ne saura jamais de façon sûre dans quelle mesure le manque d’unité des Juifs américains a pu peser ou non sur le destin tragique des Juifs d’Europe, mais on peut tout de même se poser la question de savoir si les Juifs, parlant d’une même voix et perdant moins d’énergie et de ressources dans des luttes intestines, n’auraient pas eu plus de succès… »Au-delà de résultats tangibles envisagés, il y a aussi l’aspect moral que soulève cette désunion face au génocide.
A l’époque déjà Greenberg l’exprime sans détours. « Alors que la communauté juive américaine est la plus importante et la plus influente dans le monde, alors que les yeux de millions de Juifs d’Europe, qui sont journellement menacés de la forme d’extermination physique la plus terrible et la plus dégradante, se tournent vers les Juifs d’Amérique, cette communauté juive américaine est tombée plus bas que jamais. (…) Si la faillite morale mérite la pitié, alors aucune communauté juive dans le monde d’aujourd’hui (…) ne mérite plus la compassion divine que les Juifs d’Amérique ». Malgré ce jugement brutal, les discordes continuèrent.
« l’incapacité des Juifs à mettre en place une plateforme qui regrouperait toutes les tendances de la Diaspora et de l’Etat Juif « Comment pouvons-nous revenir à l’unité 

La France plonge le peuple juif et ses Juifs au coeur de son projet 2016, ivre de ses “succés” en Afrique, elle se voit 100 ans en arrière et veut rappeler comme le fit Jacques Chirac à Jérusalem
« LES DROITS HISTORIQUES DE LA FRANCE A JERUSALEM » 
La France revendique trois domaines à Jérusalem
Abou Gosh cédé par l’Empire ottoman. 
Le Tombeau des rois, acquis et offert par la famille Pereire française d'origine judéo-portugaise de Chacim (Trás-os-Montes). 
L’Eléona dont le site offert par la princesse de la Tour d’Auvergne à la France comprend la grotte du Pater, le domaine de Sainte-Anne offert à Napoléon III par le sultan, en remerciement de son soutien lors de la guerre de Crimée 
Les Capitulations conclues entre les souverains français et l’Empire ottoman à partir de 1535 lui permettent d’exercer progressivement un véritable protectorat sur les Lieux saints et les communautés chrétiennes du Levant. La Russie s’impose comme la protectrice des orthodoxes, affaiblissant donc la position française. Ainsi, l’utilisation des chrétiens comme instrument de l’impérialisme aboutit à faire de la question des Lieux saints un enjeu de relations internationales, comme l’illustre la guerre de Crimée (1854-1856).
Néanmoins la France, dans la perspective d’une fin prochaine du régime ottoman, fait confirmer par le pouvoir un certain nombre d’avantages : ce sont les accords de Mytilène (1901) et de Constantinople (1913). qui permettent à la France de confirmer son protectorat . 
Les accords de Mytilène et de Constantinople se basent donc sur les Capitulations conclues entre la France et l’Empire ottoman dont les premières remontent à celles signées entre François 1er et Soliman II le Magnifique.
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 181 qui prévoit la partition de la Palestine en deux États indépendants et l’internationalisation de Jérusalem, c’est la « question de Jérusalem ». La France a pour ambition de restaurer son protectorat religieux et son influence à Jérusalem…« les droits historiques de la France », la France aspire à retrouver son influence traditionnelle en Terre sainte, ce qui lui permettrait de rétablir son “protectorat religieux “… Dans les faits, Jérusalem est une ville divisée 
Durant toute la période où la ville est partagée en deux secteurs, à savoir entre 1949 et 1967, La France ne s’inquiète de la situation des Juifs et l’interdiction à l’accès des lieux saints pas plus que des termes de la Convention d’armistice dont elle ne partage en rien les idées, du moins sur les dispositions concernant Jérusalem. On sait ce qu’il advient aux lieux saints Chrétiens et Juifs dans les “Territoires” sous juridiction “Palestinienne”.
La question de Jérusalem restera sans réponse pour la France souligne que « les gouvernements intéressés ont une responsabilité primordiale dans le règlement de leurs litiges non encore résolus ». En effet, le gouvernement israélien fait de Jérusalem sa capitale politique, en soulignant l’attachement du peuple juif à cette ville millénaire. 
« La Jérusalem juive est une part organique et inséparable de l’État d’Israël, tout comme elle est inséparable de l’histoire juive, de la religion d’Israël et de l’âme de notre peuple. Jérusalem est le cœur même de l’État d’Israël. » 
Il faut souligner que certaines déclarations françaises officielles sont pour un “Etat Palestinien” avec “JERUSALEM Est” comme Capitale de cet Etat, alors qu’à ce jour il est contesté à l’Etat Juif la notion même de “Capitale Jérusalem”, allant jusqu’à déclarer d’une manière impérialiste de la part du Quai d’Orsay et des “Médias” que la Capitale de l’Etat Juif est “Tel-Aviv”… Et d’annoncer les événements se déroulant à Jérusalem comme se déroulant à Tel-Aviv.
Les hommes du Quai d’Orsay désirent agir car ils redoutent un accord bilatéral entre Israéliens et Palestiniens d’ou la manoeuvre de l’UNESCO, 
“La résolution 199 Ex/33 du conseil exécutif de l’UNESCO du 14 avril 2016, approuvée par la France, nie tous les liens entre le Judaïsme et les lieux les plus Saints du Judaïsme, à savoir le Mur Occidental et le Mont du Temple, mais aussi de facto, la présence du Christ dans ces murs, remettant ainsi également en cause la validité du récit biblique, au profit unique de la réécriture de l’histoire par l’islam.” qui n’est que la suite de l’affirmation impérialiste française au sein des “Territoires contestés” et même dans ceux de l’Etat Juif.
Triton

18 Mai 2016

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