mardi, janvier 06, 2015

Le Pourim Vincent - Miracle à Francfort


Le Pourim Vincent
Miracle à Francfort

Alors que je lisais atlantico.fr un Article de Laurent Avezou… 
1515 Marignan ou 1715, 1815, 1915 années maudites : de quel côté l’Histoire de France versera en 2015 ?
Je fus frappé par son affirmation… « Et puis il y a les années neutres. 1614-1615  et que la malédiction est parfois réversible. »
Neutre peut-être pour la France, mais pas pour les Juifs allemands !
A Francfort-sur-le-Main, il y a quatre siècles… en 1615
Malédiction
Le Pourim Vincent
Miracle à Francfort, la malédiction est encore une fois reversible.
Une communauté juive Prospère et bien organisée, dirigée par le Grand-Rabbin et les chefs de la communauté. Le ghetto était surpeuplé et les rues étroites et obscures. 
Centre d'affaires important. La foire commerciale de Francfort attirait de nombreux commercants qui venaient de tous les coins du pays vendre leurs marchandises. 
Les commerçants organisés en associations professionnelles puissantes avaient une part non négligeable dans la conduite des affaires de la ville.
La communauté constituée par des ouvriers, des artisans, des boutiquiers, des commerçants et des colporteurs mais aussi de grands négociants qui payaient de lourds impôts, la communauté pouvait compter sur la protection de l'Empereur Mathias qui venait de monter sur le trône. 
L’Empereur décida qu’une cérémonie devait s'effectuer avec tout le faste possible et en informa les membres du Conseil municipal 
… « C’est une occasion unique pour notre ville, elle rassemblera toute la noblesse du pays ; des rois, des princes étrangers et leur suite le profit pour notre ville sera considérable ».
– Ce profit sera-t-il pour nous ou pour les Juifs que nous haïssons ? demanda Vincent Fettmilch, président de la puissante Guilde des Boulangers qui haïssait les Juifs, mais comme ces lâches attaques se répétèrent sans que les autorités locales songeassent à s'en émouvoir, les Juifs, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, organisèrent leur propre défense. 
Vincent informa avec arrogance que ni lui, ni la Guilde des Boulangers ne participeraient au couronnement avec les Juifs qui jouissent de trop de privilèges, des restrictions doivent leur être imposées : d'abord, ils ne devraient pas être autorisés à se construire de nouveaux foyers, ni à lancer des entreprises nouvelles ; ensuite, nous réclamons à leur encontre l'interdiction de toute opération financière ou bancaire quelle qu'elle soit ; l'accès à la ville doit, d'autre part, leur être refusé...
Un nouvel « Haman » qui continua de comploter contre les Juifs en les accusant, faussement, une requête tendant à une limitation des prérogatives accordées aux Juifs, et à l'expulsion.
Opposition de l’Empereur qui rejeta cette requête,colère de Vincent Fettmilch et de ses acolytes. Ils firent irruption dans le ghetto alors que les Juifs, assemblés dans la synagogue, faisaient leurs prières, et se livrèrent à toutes sortes de déprédations et au pillage des maisons, allant jusqu'à profaner la synagogue. Ils blessèrent ou tuèrent un grand nombre de Juifs. Ceux qui échappèrent à ce massacre furent conduits au cimetière hors de l'enceinte du ghetto. Là on leur intima l'ordre de disparaître s'ils ne voulaient pas perdre la vie. Il ne leur fut pas permis d’emporter quoi que ce soit.
Quelques Juifs avaient trouvé refuge auprès de voisins chrétiens sur l'amitié desquels ils pouvaient compter. Mais quand Fettmilch découvrit qu'on leur avait donné asile, il fit savoir dans la ville que tout chrétien qui aiderait de quelque manière un Israélite recevrait le même traitement que ce dernier.
Il ne resta pas un seul Juif à Francfort. 
Quand la nouvelle de la destruction de la communauté juive de Francfort parvint à l'Empereur, il entra dans une grande colère. 
Il dépêcha un émissaire au maire de Francfort, avec l'ordre d'arrêter Vincent Fettmilch et de l'amener pour répondre de l'accusation de trahison. Un autre ordre complétait le premier : le maire devait autoriser les Juifs à rentrer à Francfort, leur restituer leurs foyers et leurs biens, et les dédommager de toutes les pertes subies.
Vincent fut enfin arrêté et son exécution fut fixée au 20 Adar . Il fut pendu, sa tête tranchée et exposée au haut d'un mât. Au surplus, ordre avait été donné de brûler sa maison et d'expulser de la ville toute sa famille. Ce qui fut fait sans délai.
Pour les Juifs de Francfort, le 20 Adar n'était ni plus ni moins qu'un second Pourim. Aussi, décidèrent-ils d'observer ce jour comme une fête, et lui donnèrent le nom de Pourim Vincent.
Si je raconte cette histoire aujourd’hui, c’est à la suite d’une bizzare circonstance ou plutot non, une répétition malheureuse de faits antisémites en Allemagne, mais cette fois à Berlin en parallèle avec les manifestations xénophobes antimusulmanes, en passant les berlinois s’attaquèrent à un Israélien le tabassèrent avec bien entendu une profusion d’insultes antisémites.
La télévision israélienne qui a rendu compte de cet incident en interviewant le jeune homme, qui fort mécontent défendit les allemands avec véhémence et assura que Berlin était la ville la plus acceillante du Monde et surtout pour les Juifs.
Il faut dire qu’une certaine « mode » sévit aujourd’hui en Israël, s’expatrier à Berlin est un must pour certains jeunes israéliens dont la plupart sont des petits enfants de rescapés de la Shoah.
C’est sans doute en termes freudiens qu’il faudra interpréter cette tendance non nationaliste qui se promet de réformer et de sauver l’humanité, nous voilà revenu à deux siècles en arrière, de Freud le Ostjuden de Moravie à Karl Marks, en passant le père de la Constitution de Weimar et les Premiers ministres de Bavière, de Prusse et de Saxe et jusqu’à Rosa Luxemburg, La plupart des Intellectuels socialistes d’Allemagne et d’Autriche, les journalistes, les théoriciens, les enseignants, les parlementaires étaient d’origine juive.
Le Juif s’émancipe du Juif… dont le culte profane est devenu le nationalisme qu’ils disent… L’Israélien est devenu impossible parce que son Sionisme n’a plus d’objet…ce « totalitarisme sioniste s’est précisément développé dans une société où l’autorité morale est en déclin ; et le mépris que véhicule l’idéologie sioniste s’accompagne d’une haine de l’autre, dixit Abraham Burg.
Manifestation de la pensée dans le monde des phénomènes où la banalite du mal juif rejoint celui de la culpabilité. 
Le problème se déplace pour être expliqué par l’application directe d’une influence de code moral qui avait influencé les couches les plus profondes du monde intelectuel allemand.
Morale par identification ou par culpabilité, le Monde de l’extrême gauche israélienne se querelle avec son entourage et n’offre aucune issue.

Triton

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