samedi, novembre 19, 2005

Les tourments de Schneidermann le magnifique !

Les tourments de Schneidermann le magnifique !
Le feu couvert et presque étouffé… par les médias français… !
Lorsqu’une information est perçue comme chargée de valeurs symboliques, le sérieux de cette information s'entoure de filets de rétention, qui constituent le principe culturel et spécifique des médias, dans ces mêmes poches où l’on puise des notions pour connaître et appliquer la façon de le dire, puis on sombre dans la périphérie de l'histoire culturelle.
« Le journalisme est aujourd’hui tout à la technocratie, et notre presse est le siège d’une véritable magistrature de la conscience et du conseil, comme aux plus beaux temps des jésuites. »
Pouvoir laisser parler de ce problème que l’on voudrait écarter paraît artificiel, la hiérarchie des réalités à statut épidermique est actuelle dans les médias français, l’information d’origine et à destination ethnique est une exception culturelle… !
Traiter du problème des banlieues exige une compétence aussi particulière que celle d’un Schneidermann et peut être la somme de connaissances puisées dans l’affaire du « Petit Mohamed » !
Ah que n’avons-nous pas fait appel à Monsieur Enderlin, spécialiste en Intifada, comme lors de la mort d’Arafat !

…« Les médias dans leur ensemble étaient assez responsables » (Denis Jeanbart parlant de la couverture des événements ), celui qui l’était moins c’est le responsable du collectif des 150 associations qui a réuni 300 personnes près du mur de la paix et qui a parlé des « responsables qui savent ce qu’ils font et ont une légitimité dans les territoires…» …
…-Alors ? Alors il existe bien des manières de délivrer l'information, sans la surcharger d'émotion.

« Dire ou ne pas dire. Montrer ou cacher. » Quoi de moins émouvant qu'un chiffre ? Censurer un chiffre, c'est cacher la vérité à l'état brut. Certes soyons honnêtes , le chiffre peut aussi porter une surenchère quotidienne.
Cette étrange fébrilité, mi-angoisse mi-exaltation, chaque matin au réveil, cette fascination ambiguë pour le désastre (le record a-t-il été battu ?) nul ne saurait jurer en être épargné. Les têtes pensent en termes d'exception. Ne pas jeter d'huile sur le feu : alors que flambent les écoles maternelles, l'objectif ne peut être rejeté d'un revers de main. On peut brûler des voitures pour attirer l'attention des médias, mais aussi pour passer à la télé, ou vendre de belles images vidéo à des chaînes avides, nationales ou étrangères. . Pas d'envoyés spéciaux essoufflés en direct devant la préfecture de Bobigny ou le ministère de l'Intérieur, donnant en temps réel le bilan des dégâts, et multipliant les interventions creuses («si vous en apprenez davantage avant la fin de ce journal, n'hésitez pas nous rappeler»). Toute la difficulté consiste à ne pas confondre la liberté d'informer avec celle de mettre en scène. Ainsi, la décision du directeur de l'information de France 3, chaîne publique, de ne plus livrer à ses téléspectateurs le nombre de voitures brûlées chaque jour, Mais un chiffre, c'est autre chose. Une information brute.»…
(Voir Libération du 11 Novembre un couvre-feu pour les Médias par Daniel Schneidermann)

Serait-il exact de dire que tout le long de la semaine avec des densités inégales selon les temps et les zones sélectionnés bien entendu, les éléments de langages qu'ils incluent la préoccupation….Professionnelle…, l'écoute des propos des autres médias, leur entreprise de relativisation par le détour de l'histoire des autres, l’information internationale a été traitée comme une réalité parasite inutile.
Que les grands modèles de réussite de l’intégration sont loin d'être en tout point logiquement impeccables au départ. On redit avec insistance qu’ils ne sont pas positifs et par contre, lorsqu'on relativise c'est pour rendre manifeste une anomalie inaperçue, montrer que ce qui est absurde à nos yeux ne l’était pas, en reconstituant le système de cohérence de notre système. !
Le temps n’est pas dans l’absolu ou la vérité,… l’information est toujours vraie…, c’est une évidence… l’histoire est constamment dans l’actualité ce qui permet les accommodations et les défaillances dans la cohérence des intérêts !
La politique masque, elle ne se soucie pas de positions stériles sans compromis, les vues sont univoques et linéaires
Triton
Le 12-11-2005

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